Burn out: les symptômes d’alerte

Dernière mise à jour: 18.04.24

 

Une maladie de plus en plus courante, le burn-out est un état d’épuisement physique et moral qui résulte souvent de beaucoup trop d’investissements dans le domaine professionnel. Il peut cibler n’importe qui et devient rapidement dangereux s’il n’est pas traité à temps. Raison pour laquelle faire le point sur tous les signes d’un burn-out est important.

 

Vous êtes fatigué

Les victimes de cette maladie font souvent référence à une confusion mentale soudaine, dans la mesure où le premier symptôme d’un burn-out est l’épuisement psychique. La personne peut se sentir vide, et n’a même plus envie de se lever de son lit le matin. Le niveau d’énergie baisse considérablement et il devient très difficile de recharger sa batterie pour se remotiver.

Vient ensuite la fatigue physique intense qui peut se manifester de différentes façons : la hausse de tension soudaine, des maux de dos, des troubles de sommeil qui ne font qu’allonger cet état, ou encore le manque d’appétit. Et généralement, ce symptôme démarre même sans que la personne n’en soit vraiment consciente. Car oui, à force de ne plus se poser des limites à son cerveau et à son corps, le sujet baisse ses défenses immunitaires et met son corps en danger. Des angines, des rhumes ou encore des infections sont donc des risques pour ce genre de situation, que vous soyez face à un burn-out familial ou professionnel.

Vous êtes toujours très occupé

Une personne sujette au burn-out se sent souvent dépassée, et a beaucoup de mal à s’organiser dans son travail. Le cerveau commence à afficher ses limites et la suractivité ne fait que l’inciter à mal réagir face aux circonstances. Ce symptôme se caractérise donc par le fait que la victime est très débordée et qu’elle ne s’offre plus le temps de penser à autre chose qu’au travail. Ses réflexions sont tellement basées sur le stress de mieux faire que fatigue et vertige vont toujours de pair. Pire encore, les erreurs s’enchaînent très vite et le travail en lui-même finit par perdre son sens, et ne plus être une source d’épanouissement.

 

Vous êtes beaucoup moins enthousiaste

Petit à petit, la personne atteinte de burn-out perd goût à tout ce qui, auparavant l’intéressait. Si elle avait l’habitude de faire du sport par exemple, elle n’en ferait plus. Ce manque d’énergie, combiné à un épuisement émotionnel font que la victime peut entièrement s’isoler de sa famille et de ses proches. Effectivement, les changements d’humeur se voient plus fréquents et l’on devient facilement irritable. Le seuil de tolérance est rapidement atteint et il n’est pas rare de succomber à de graves crises de colère ou de larmes.  

 

Vous vous dévalorisez

Évidemment, comme le burn-out fait référence à un épuisement professionnel, le sujet devient de moins en moins efficace, mais pas pour autant moins exigeant envers lui-même. C’est donc en toute logique que l’individu a du mal à remplir ses fonctions, d’autant plus qu’il subit un trouble de la concentration combiné à un manque d’énergie.

Dans ce cas-là, une simple remarque d’un collègue ou tout autre signe négatif peut être perçu de façon catastrophique. Il compense alors en travaillant deux fois plus dur, sans pourtant devenir plus performant. Ce sentiment d’échec est un symptôme de burn-out, qui induit un manque de confiance en soi, et une sensation d’insécurité. Des indications très dangereuses qui peuvent donner des idées noires au concerné, tout en impactant beaucoup sur son image de soi.

 

Vous avez une vision négative de votre entourage

Les séquelles d’un burn-out font que le concerné se désintéresse de plus en plus de ce qui l’entoure. Il n’accorde plus d’importance aux personnes, et peut même les traiter comme des objets. Il s’impatiente rapidement et voit son cercle d’amis se réduire au fil du temps. Encore un autre symptôme du burn-out alarmant, qui conduit vers l’isolation et une indifférence croissante face à ses collègues ou même sa famille et amis.

La prévention du burn-out

Heureusement, il est tout à fait possible d’éviter d’arriver au stade de la maladie professionnelle de burn-out en adoptant quelques bonnes habitudes. D’abord, il est très important de bénéficier d’un soutien social, au moindre stress causé par le travail. Dans ce sens, il est toujours conseillé de partager ses problèmes, en demandant assistance auprès des collègues ou en s’adressant directement à un supérieur hiérarchique. 

Dans le cas contraire, si vous êtes vous-même face à ce genre d’individu où le comportement commence à changer, n’hésitez pas à entamer le dialogue et à proposer des solutions. D’ailleurs, avoir un médecin de travail à proximité est pratique dans ce cas-là.

Évidemment, il est tout aussi important de rester à l’écoute de son corps. Car comme vous l’aurez sans doute déjà remarqué, les symptômes d’un burn-out n’apparaissent pas du jour au lendemain, mais surviennent progressivement pour donner l’état d’alerte. Et souvent, les personnes atteintes de cette maladie sont celles qui attachent beaucoup d’importance à leur travail, celles qui veulent avoir une productivité parfaite en toutes circonstances. 

Si vous sentez que votre stress perdure, alors vous devez apprendre à vous poser des limites. Par rapport à votre personne d’abord, en vous félicitant pour chaque travail accompli par exemple, mais aussi par rapport aux collègues en disant non à certaines tâches (avec le bon ton bien sûr).

Pour pallier au problème de concentration ou la perte de mémoire soudaine, vous devez également passer par une bonne organisation. Ici, l’idéal serait de dresser une liste des tâches en fonction de leur priorité. Votre bureau informatique doit être bien aménagé pour que vous ayez tous vos dossiers à portée de main, sans risquer le stress de chercher trop longtemps. Pour chaque tâche, prenez le temps de bien réfléchir, d’évaluer l’objectif et de planifier le processus. Assurez-vous que vos objectifs soient réalistes et accordez-vous des temps de pause entre chaque tâche.

Comme énoncé plus haut, le côté social est très important pour pouvoir éloigner les symptômes d’un burn-out. Prenez donc le temps d’échanger avec vos collègues, de demander conseil auprès de vos supérieurs ou même de partager un déjeuner. Si vous êtes travailleur indépendant, votre réseau de contacts ne pourra que se développer encore plus. Dans la vie de tous les jours, faire du sport, et maintenir une alimentation saine sont également des habitudes à privilégier. Dans la mesure du possible, il vaut mieux limiter la consommation d’excitants tels que le café, l’alcool ou le chocolat.

Finalement, osez demander des retours à votre supérieur. Si vous pensez ne pas avoir assez de reconnaissance, sachez que vous avez le droit d’approcher votre manager pour lui demander ce qu’il pense de votre travail, au risque de rester dans le doute et de semer la frustration.

 

Les traitements d’un burn-out

Il est d’abord crucial de savoir que le burn-out figure dans la liste des maladies mentales de l’OMS. C’est donc un problème très sérieux qui exige des soins tout aussi importants, au risque de le voir se transformer en dépression. La première solution est d’octroyer à la victime un arrêt de travail pour dépression durant 2 à 3 mois. Pendant ce temps, elle devra consulter un psychologue qui lui permettra d’identifier les causes de sa chute. Car oui, vous devez savoir qu’un simple repos ne suffit pas à soigner le burn-out. La personne doit passer par une étape de prise de conscience, qui lui permettra de se poser les bonnes questions quant aux sources de son stress.

Pour ce processus, l’aide d’un psychothérapeute est très précieuse, car il vous proposera un test burn-out pour évaluer la gravité de votre situation. Ce spécialiste vous accompagne également dans la détection des problèmes professionnels, pour y trouver des solutions. C’est seulement après avoir traversé cette phase que la personne malade pourra imposer des changements dans sa situation professionnelle, pour ainsi éviter la rechute. Effectivement, sur cet échange se baseront un tout nouveau projet professionnel et de nouvelles stratégies comportementales, efficaces, mais qui n’exigent pas pour autant de renoncer à son poste.

Avant la reprise du travail, plusieurs visites de pré-reprise peuvent avoir lieu pour accompagner la réinsertion socioprofessionnelle. Elle est obligatoire et peut se suivre de formations particulières, de systèmes d’adaptation, voire même de réorientation professionnelle si besoin. Dans tous les cas, ce nouveau départ devra se faire lentement et progressivement. La personne devra apprendre à renouer dialogue avec les collègues et à réintégrer un travail d’équipe, sans pour autant se négliger du point de vue physique et mental.

Pour l’heure, aucun médicament n’est conseillé pour le traitement du burn-out. Toutefois, les médecins peuvent souscrire des somnifères pour mieux dormir la nuit et gagner plus d’énergie. De même que les antidépresseurs qui semblent bien agir sur cette maladie mentale. Sur un autre versant, il est aussi possible de privilégier les approches thérapeutiques naturelles pour compléter les traitements déjà cités préalablement. 

Il peut notamment s’agir de techniques de relaxation avant les repas, spécialement pour les personnes souffrant de problèmes de digestion. L’hypnose est aussi très pratiquée, tout comme le yoga ou le taïchi. Sans oublier de mentionner la phytothérapie ou l’aromathérapie, qui toutes deux aident à la relaxation.

 

 

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